Dans tous les groupes folkloriques, danseurs et musiciens portent un costume.
Les costumes portés par "Les Villageois" datent environ de 1870.
On parle bien de costume et non de déguisement :
- Le déguisement peut représenter un monde imaginaire (Carnaval...)
- Le costume est la reproduction d’une tenue que portaient nos aïeux.
Cette reproduction est plus ou moins fidèle en fonction de plusieurs critères :
- Certains éléments de costumes ont été trouvés en bon état dans des brocantes (chemisier blancs à dentelles, chemises hommes, bonnets à dentelles pour femmes et enfants...) et sont donc
authentiques.
- D’autres éléments de costumes ont été copiés d’après des documents provenant essentiellement du musée de la Vie Bourguignonne avec l'aide de Madame le Conservateur (biaude, mouchoirs de col,
jupes unies de danseuses adultes...). Les coupes de ces costumes sont alors reproduites à l’identique, mais les tissus dans lesquels ils sont réalisés sont parfois modernes pour des raisons pratiques
(entretien plus facile).
- Enfin pour des raisons d’esthétique, nous avons parfois pris quelques libertés avec la tradition. En effet, les femmes mariées portaient généralement des robes ou jupes noires ou très foncées
(moins salissantes, lessives bisannuelles).Les jeunes filles à marier portent des vêtements aux couleurs plus vives. Pour un effet plus coloré sur scène, nous considérerons donc que toutes les
danseuses du groupe sont des jeunes filles à marier…
2 - photo 10 B, A 19 A, A 15 A
Danseurs en costumes bourguignons de la côte.
Les hommes portent :
- un pantalon de coutil foncé (tissus épais et résistant).
- la biaude : vêtement ample, généralement de couleur bleu ou noir.
- le mouchoir de col : permet d’éponger la transpiration et de protéger le col de la biaude (peu de lessives).
- un chapeau pour protéger des ardeurs du soleil.
- une ceinture de flanelle (non visible sous la biaude) qui sert de soutien pour le dos dans le travail des vignes).
3 - photo Sissi
Les femmes portent :
- une jupe unie en gros drap (tissus résistant peu fragile).
- un chemisier blanc ou clair, le plus souvent sans dentelles et sans col monté (ce n’est pas le cas sur cette photo)
- un corselet lacé (soutien le dos dans le travail des vignes).
- un tablier long et une coiffe appelée layotte
- des bottines à lacets
5- photo Christina
La layotte est une coiffe destinée à protéger du soleil pendant le travail dans les vignes.
Rendues rigides par des plaques de carton (bois ?) elles permettent de mettre le visage à l’abris du soleil. La longueur de la coiffe, froncée à l’arrière, permet
également de garder la nuque à l’abris des ardeurs du soleil quand on reste penché sur les vignes.
Costume de travail de la plaine de Saône.
Pour les hommes : Peu de changement
Pour les femmes :
6- photo robes grises
- Robe grise
- Chemisier sans col, à manches sans poignet (plus faciles à remonter).
- Tablier, le plus souvent remonté d’un côté dans la ceinture. Son rôle est de protéger la robe des taches. il sert également pour s’essuyer les mains...
Le plus souvent et pour cette raison, les tabliers étaient de couleur foncée. Seul le tablier brodé du dimanche ou les tabliers des domestiques de haut rang dans les
grandes maisons étaient blancs.
La coiffe portée dans le val de Saône est un petit bonnet à rubans de orné de dentelles.
Costume du dimanche et jour de fête
Les jours de fête, les hommes remplacent les biaudes par la chemise blanche à plastron.
- Le plastron de la chemise est plus ou moins travaillé en petits plis (selon la richesse du propriétaire).Cette chemise possède de longs pans entrés dans le pantalon. Le petit col droit est
protégé par un mouchoir de col et les jours de cérémonie, on peut boutonner sur ce pied de col un « col cassé ».
- Sur cette chemise, ils portent un gilet noir ajustable dans le dos, souvent en lainage ou en velours.
- Une veste coordonnée peut être portée les jours de grand froid.
Un homme conserve généralement son gilet et sa veste pendant de nombreuses années. aussi, les pattes au dos du gilet permettent de suivre l’évolution du tour de
taille... Quand à la veste, on laisse généralement assez de tissus dans les coutures pour pouvoir l’agrandir à plusieurs reprises.
7- photo 32A J
Quand aux femmes, elles affichent leur richesse par le costume.
- Plus le bonnet est brodé et plus il y a de rangs de dentelles, plus la femme est riche. Il en va de même pour les broderies et les dentelles du jupon.
- Enfin, le tablier n’a plus un rôle utilitaire : il est plus court et ses broderies sont également signe de richesse.
Costume d'été
8- photo 4 B
C’est l’été, et là nous avons pris quelques libertés !
Les danseurs ont adopté les manches courtes, ce qui ne se faisiat pas du tout à l'époque : on remontait les manches !
Les jeunes filles portent des jupes un peu plus courtes qui découvrent la cheville, faites dans des tissus imprimés (pois, rayures...)
Costume des enfants
9- photos C5, F30, F25, C15, Kevin, Emeline et Anaïs
Les enfants portent généralement des costumes plus colorés que les adultes.
De la naissance à 3 ans, les enfants sont langés...et donc plus faciles à surveiller quand maman travaille. Le jour où on leur enlève le lange, ils sont généralement
capables de marcher.
Si vous observez bien cette photo, vous remarquerez que les plus petites des filles portent un bonnet et les plus grandes une layotte.
En effet, dès qu’ils en sont capables, les enfants travaillent (souvent à partir de 5 ans pour aider maman à la basse-cour ou garder les bêtes au champ avec un plus
grand...)
Costume 1900
Les costume a beaucoup évolué après l’exposition universelle de 1889 à Paris.
Dans les campagnes, chacun souhaitait alors s’habiller comme les gens de la ville.
Les costumes ont alors rapidement évolué vers un style totalement différent porté en 1900.